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Article publié le 26/08/2023 par Cours Pertuis. Catégorie : accompagner mon enfant dans sa scolarité.
Malgré les heures passées à l’aider, votre enfant ne comprend pas ses leçons, il a du mal à apprendre. Ses lacunes s’accumulent et ses résultats scolaires chutent.
Découvrez nos 5 conseils pour aider votre enfant à apprendre efficacement.
L’apprentissage s’effectue en 3 étapes : comprendre, apprendre, mémoriser
Cet article s’intéresse aux deux premières étapes : comprendre et apprendre.
Si vous constatez que votre enfant ne retient pas ses leçons, nous vous conseillons de lire l’article :
Comprendre puis apprendre
Comprendre signifie analyser les informations dans le but de les apprendre. Il s’agit d’interpréter les informations et de leur donner du sens.
Cette étape est cruciale pour assurer un bon apprentissage et une bonne mémorisation.
Généralement, il est nécessaire d’établir un lien entre la nouvelle connaissance à acquérir et les connaissances déjà construites. C’est pourquoi les bases sont aussi importantes car elles constituent la fondation sur laquelle s’ajoute de nouvelles connaissances.
Mais, comprendre ne va pas de soi, voici 3 conseils pour aider votre enfant à comprendre une leçon ou un texte.
a) Repérer les informations essentielles
Les informations essentielles sont la base pour raisonner. L’enfant doit extraire dans un ensemble d’informations uniquement les informations essentielles.
Pour aider votre enfant dans son repérage, incitez-le à justifier son affirmation.
Ensuite, il peut souligner ou surligner les informations essentielles.
Enfin, montrez-lui qu’en reliant les informations entre elles, il peut expliquer toute sa leçon ou résumer tout un texte.
b) Savoir comment raisonner
Votre enfant doit faire un point sur ses raisonnements privilégiés.
Aidez-le à se connaître : je comprends mieux quand :
- je fais un dessin ou un tableau,
- je reformule c’est-à-dire je redis avec mes mots la leçon.
c) Mobiliser ses connaissances
Face à un problème, votre enfant doit identifier les connaissances utiles pour le résoudre.
Il doit ensuite prendre conscience de ce qu’il sait ou ne sait pas faire. Identifiez ensemble ses acquis et ses lacunes.
Puis, montrez-lui comment planifier son action. J’ai identifié une lacune, je dois donc prévoir un temps pour apprendre cette notion.
Enfin, je serai en mesure de résoudre le problème.
Si vous constatez que votre enfant à de nombreuses lacunes qui entravent ses apprentissages, nous proposons des cours particuliers et des stages de remise à niveau.
Votre enfant a compris, vous pouvez entamer la phase d’apprentissage.
Apprendre à apprendre
Apprendre signifie « construire des traces mémorielles du savoir compris » [3]. Autrement dit, l’enfant intègre de nouvelles connaissances.
Apprendre n’est pas une compétence innée, cela s’apprend.
Tout d’abord, il faut connaître les stratégies d’apprentissage. Puis, les tester afin d’identifier les stratégies les plus efficaces.
Les stratégies d’apprentissage facilitent l’apprentissage
Les stratégies pour apprendre ou stratégies d’apprentissage sont les méthodes mises en œuvre pour faciliter l’apprentissage, elles aident à organiser et à mémoriser les informations.
Gardez à l’esprit qu’une stratégie peut être efficace en français mais pas en maths. On ne peut donc pas dire qu’une stratégie est meilleure qu’une autre car cela dépend de son contexte d’utilisation.
C’est pourquoi, pour chaque stratégie, il faut connaître ses caractéristiques, dans quelle condition l’utiliser et le temps nécessaire pour la mettre en œuvre. Voici notre mode d’emploi des stratégies d'apprentissage efficaces.
a) Vérifier la compréhension
Pour bien mémoriser, il faut avant tout comprendre. Avant de débuter le processus de mémorisation, prenez toujours un temps pour vérifier que votre enfant a compris.
Car s’il n’a pas compris, il ne mémorisera pas correctement. Il arrive même que les enfants mémorisent des informations erronées, ce qui est très préjudiciable pour les futurs apprentissages.
b) Apprendre par répétition
La répétition se réfère à la reproduction intégrale ou partielle de l’information. On parle également d’apprentissage par cœur.
Procédez en 2 étapes, d’abord mémoriser les mots clés d’une leçon (étape 1) puis, apprendre toute la leçon (étape 2).
Étape n° 1 : la répétition partielle
Face à une trop grande quantité d’informations, privilégiez la répétition partielle. Tout d’abord, votre enfant lit sa leçon et souligne les mots-clés. Puis, il répète ces mots-clés afin de les mémoriser. Ainsi, les éléments les plus importants de la leçon sont mémorisés par cœur.
Étape n° 2 : la répétition intégrale
S’il est nécessaire d’apprendre toute la leçon ou tout un poème, alors utilisez la répétition intégrale. À partir des mots-clés précédents, l’enfant répète paragraphe par paragraphe jusqu’à mémorisation complète. Dans ce cas, toute la leçon est mémorisée par cœur.
c) Apprendre par élaboration
L’élaboration vise à établir des liens entre les informations. Souvent, on établit des relations entre la nouvelle information à mémoriser et une connaissance déjà acquise.
Plusieurs outils sont à disposition :
■ Créer une image mentale pour donner du sens à une notion.
Par exemple, afin de mémoriser l’orthographe un mot, on associe l’orthographe du mot et une image mentale.
Souvent les enfants n’utilisent pas cette technique correctement.
Pour mémoriser l’orthographe du mot « chat », ils se fabriquent une image mentale d’un chat (de l’animal). Or, l’image du chat est sans intérêt car c’est l’image du mot, avec son « t » à la fin qui est importante.
■ Reformuler l’information avec ses propres mots
Reformuler permet d’abord de vérifier la bonne compréhension. Puis, interrogez votre enfant afin de l’aider à faire le lien avec des connaissances déjà acquises.
Par exemple : une leçon sur le triangle rectangle.
Avec ses mots, l’enfant donne la définition du triangle rectangle.
Posez-lui la question : Connais-tu d’autres triangles ?
Il doit alors faire le lien avec le triangle quelconque, isocèle et équilatéral.
■ Inventer des exemples
Les exemples sont un bon moyen de faciliter l’apprentissage. Par exemple, avoir un nouveau mot à apprendre signifie comprendre le sens et connaître l’orthographe.
Inventez des phrases permet de travailler ces 2 aspects. N’hésitez pas à utiliser le masculin / féminin et singulier / pluriel.
Une jolie maison. Un joli tableau.
Je chante une chanson. Ils chantent une chanson.
■ Imaginer des applications pratiques
L’application pratique montre l’intérêt concret d’une leçon. Cette mise en application concrète contribue grandement à la mémorisation.
L’intérêt des additions et soustractions est évident lors des courses au supermarché.
Incitez-le à calculer le montant total de quelques achats, à en déduire s’il a assez d’argent pour régler ses achats et enfin à calculer la monnaie à rendre.
d) Apprendre avec l’organisation
L’organisation vise à organiser de manière synthétique les informations à apprendre. Ce n’est pas l’information seule qui est mémorisée mais l’information et sa connexion avec d’autres informations.
Tout d’abord, l’enfant doit analyser les informations à retenir, puis, établir des relations entre elles.
Par exemple, pour apprendre les verbes du 3e groupe, apprendre les verbes un par un sera long, fastidieux et peu efficace. En les analysant, on peut les catégoriser afin de faciliter l’apprentissage. On peut les regrouper selon leurs terminaisons à l’infinitif :
➢ -ir : partir, servir, fuir, etc.
➢ -oir : savoir, apercevoir, devoir, etc.
➢ -re : écrire, dire, prendre, etc.
➢ verbe aller
➢ verbes être, avoir
Plusieurs outils sont à disposition :
- rédiger des fiches de révision,
- construire des tableaux,
- construire des diagrammes.
Tester les stratégies pour les utiliser à bon escient
Disposer de stratégies d’apprentissage ne suffit pas pour apprendre. Car il faut ensuite apprendre à les utiliser à bon escient.
Expliquez à votre enfant qu’il est normal de prévoir un temps pour tester les différentes stratégies afin de trouver la plus efficace.
Au début, mettez en pratique les stratégies avec lui. Aidez-le à identifier les informations essentielles de sa leçon puis à rédiger une fiche de révision.
Incitez-le à tenir un cahier « mes stratégies » où il note la leçon apprise, l’objectif* d’apprentissage et les stratégies utilisées pour apprendre.
*Point important sur l’objectif : donnez comme objectif une note par exemple 12/20 n’est pas forcément pertinent notamment pour les enfants en difficulté scolaire.
Privilégiez plutôt des objectifs d’apprentissage. Par exemple, pour une dictée, réduire de moitié, le nombre d’erreurs sur les accords des noms et adjectifs (et/ou verbes) au pluriel.
Une stratégie efficace donne des résultats et convient à votre enfant
La comparaison entre les résultats obtenus et l’objectif d’apprentissage fixé permet d’identifier les stratégies d’apprentissage efficaces ou non.
Que les résultats soient bons ou insuffisants, il faut toujours effectuer une comparaison objective. Votre enfant doit donc être conscient de ce que qu’il sait ou ne sait pas faire.
L’enfant analyse ses résultats afin d’évaluer la stratégie d’apprentissage utilisée.
Pour l’aiguiller, incitez-le à ce reporter à son cahier « mes stratégies » :
♦ Identifier sur quelle leçon porte le contrôle : Le contrôle, c’était dans quelle matière ? Sur quel chapitre ?
♦ L’objectif d’apprentissage est atteint ou non : Que devais-tu faire ? Cela correspond-t-il à l’objectif noté sur ton cahier ? Selon toi, as-tu atteint l’objectif ?
♦ La stratégie utilisée pour apprendre : Quelle stratégie as-tu utilisé pour apprendre ? Ton objectif est-il atteint ? La stratégie est-elle efficace ?
En cas de bons résultats, incitez-le à chercher comment s’améliorer.
En cas de résultats insuffisants, prenez un moment pour lui expliquer qu’il a le droit à l’erreur.
On ne lui demande pas d’avoir tout bon du premier coup, l’erreur n’est pas un signal d’échec. Au contraire, il doit tirer profit de ses erreurs et les comprendre. C’est en se trompant que l’on apprend. Car l’erreur permet d’adapter ou d’abandonner une stratégie.
Sources :
[1] Stanislas Dehaene, Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines, Odile Jacob, 2018.
[2] Daniel Gaonac’h, Quand le cerveau se cultive, Hachette Superieur, 2019.
[3] Joseph Stordeur, Comprendre, apprendre, mémoriser, les neurosciences au service de la pédagogie, De Boeck Education, 2014.