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Comment aider mon enfant à mémoriser ses leçons ?

Article publié le 26/08/2023 par Cours Pertuis. Catégorie : accompagner mon enfant dans sa scolarité.

Mon enfant ne retient pas, il n’a pas de mémoire, il n’utilise pas ce qu’il a déjà appris, il faut toujours recommencer les mêmes choses. Toutes ces remarques démontrent qu’il n’est pas si facile de mémoriser.

 

Découvrez nos 4 conseils pour aider votre enfant à mémoriser facilement ses leçons.

L’apprentissage s’effectue en 3 étapes : comprendre, apprendre, mémoriser

Très souvent, les enfants sont de bonne foi, ils ont compris et appris leur leçon.

Alors, pourquoi échouent-t-ils au contrôle ?

Car ils n’ont jamais réalisé la phase de mémorisation à long terme.

 

Cet article s’intéresse donc à la dernière étape de l’apprentissage : mémoriser.

 

Si vous constatez que votre enfant a des difficultés à comprendre ses leçons et à les apprendre. Nous vous conseillons de lire l’article : Comment aider mon enfant à apprendre ses leçons ?

1 – Mémoriser : du court au long terme

Comprendre la différence entre mémoire à court et à long terme

Il est important de distinguer la mémoire à court et à long terme. En effet, retenir des informations sur un temps court ou un temps long ne relève pas du même processus.


La grande majorité des élèves lisent la leçon à plusieurs reprises. Or, lire sa leçon à plusieurs reprises ne permet pas de la mémoriser. La lecture répétée produit une illusion de compétence, car la répétition accroît la facilité de lecture. L’élève en déduit alors qu’il a appris, qu’il sait sa leçon. Or, la facilité de lecture ne favorise absolument pas la mémorisation.

 

Durant un cours particulier, je demande à Marie : Comment s’est passé le contrôle de maths ?
Elle répond fièrement : J’ai réussi, j’ai révisé dans le couloir avant de rentrer en classe.
Cette lecture de dernière minute fait travailler sa mémoire à court terme.

 

Paul est désespéré, il confie : Cette leçon, je la connaissais car je l’ai récitée à ma mère hier soir.
Il a en effet appris sa leçon puis l’a récité immédiatement. Il a donc fait appel à sa mémoire à court terme.


Marie et Paul travaillent uniquement leur mémoire à court terme. Ils sont incapables de retenir et de restituer une leçon plusieurs jours, mois et même années après l’avoir apprise. Leurs parents s’attristent de toujours recommencer les mêmes choses.

 

Prenez un moment pour définir avec votre enfant : mémoriser.

Mémoriser signifie stocker des informations à court terme pour les utiliser immédiatement ET à long terme. Autrement dit, il doit être capable d’utiliser ces informations après plusieurs jours, mois et années. 

2 – Connaître les stratégies de mémorisation

Les stratégies de mémorisation pour retenir sur le long terme 

a) Sélectionner les informations essentielles
Le processus de sélection identifie les informations essentielles à retenir et les informations superficielles à ignorer.


Pour aider votre enfant dans son repérage, incitez-le à justifier son affirmation.
Ensuite, il peut souligner ou surligner les informations essentielles.
Enfin, montrez-lui qu’en reliant les informations entre elles, il peut expliquer toute sa leçon ou résumer tout un texte.


b) Structurer et organiser les informations
Il est important de catégoriser, d’ordonner les connaissances.
Tout d’abord, l’enfant doit analyser les informations à retenir, puis, établir des relations entre elles.Par exemple, sur une carte, on mémorise en regroupant ensemble les pays et les fleuves.

 

Il existe d'autres outils :

■ Les cartes mentales
Les cartes mentales (ou cartes cognitives, heuristiques) sont des schémas représentant visuellement des notions ainsi que leurs relations. Les cartes permettent donc de représenter visuellement une information complexe.

 

■ La méthode SPRI : situation, problème, résolution, information.
La méthode SPRI permet de résoudre une situation-problème.

 

Tout d’abord, on décrit la situation, le contexte (situation).
Ensuite, on montre le problème posé par la situation (problème).
Puis, on expose la solution pour résoudre le problème (résolution).
Enfin, on détaille la solution étape par étape (information).

 

Avec cette méthode, votre enfant porte son attention sur les étapes de résolution du problème et construit ainsi des schémas de résolution.

 

Exemple : ABC est un triangle rectangle en A. AB = 7 cm et AC = 4 cm. Calculer BC.
Situation : calculer la longueur de l’hypoténuse d’un triangle rectangle.


Problème : C’est un triangle rectangle. Je connais AB et AC et je dois calculer BC.


Résolution : utiliser le théorème de Pythagore.


Information : méthode de résolution 
ABC est un triangle rectangle en A, donc d’après le théorème de Pythagore :
BC2 =AB2 + AC2
BC2 = 72 + 42
BC2 = 49 + 16
BC2 = 65
BC ≈ √65
BC ≈ 8,06 cm


d) Relier les informations
L’objectif est d’établir des liens entre les informations. Ces liens peuvent être logiques, analogiques ou chronologiques. Le lien peut également s’effectuer entre la nouvelle information à mémoriser et une connaissance déjà acquise.

 

Plusieurs outils sont à disposition, ce sont les procédés mnémotechniques  :


■ La méthode des LOCI
Utilisée dès l’Antiquité, cette méthode vise à associer une information à un lieu.
On se représente mentalement un lieu bien connu comportant différents endroits : par exemple, les pièces d’une maison. On associe chaque mot à une pièce. Pour se rappeler la liste, on parcourt mentalement les différentes pièces.


■ Donner du sens
Relier les informations afin de leur donne du sens. Le plus simple est de construire des phrases voire une histoire. C’est l’exemple célèbre des conjonctions de coordination  : mais, ou, et, donc, or, ni, car.

 

■ Créer une image mentale
L’image mentale est un procédé de mémorisation très efficace car elle associe un codage imagé et verbal. Le double codage permet de retrouver un élément mémorisé à partir d’une représentation verbale ou imagée.

Afin d’enrichir l’image mentale, on peut utiliser les mouvements du corps. Par exemple, en géométrie, on trace une figure avec le doigt. On reproduit une diagonale avec un mouvement de bras.


Exemple : mémoriser l’orthographe un mot, on associe l’orthographe du mot et une image mentale.


Attention ! Souvent les enfants n’utilisent pas cette technique correctement. Pour mémoriser l’orthographe du mot « chat », ils se fabriquent une image mentale d’un chat (de l’animal). Or, l’image du chat est sans intérêt car c’est l’image du mot, avec son « t » à la fin qui est importante.

 

■ Relier l’information à une information déjà connue
Aidez votre enfant à faire le lien avec des connaissances déjà acquises.


Par exemple : une leçon sur le triangle rectangle.
Avec ses mots, l’enfant donne la définition du triangle rectangle.
Posez-lui la question : Connais-tu d’autres triangles ?
Il doit alors faire le lien avec le triangle quelconque, isocèle, équilatéral.

3 – Réactiver sa mémoire en s’exerçant

Solliciter sa mémoire régulièrement

Pour retenir sur le long terme, il est nécessaire de réactiver la mémoire de manière répétée.


Plusieurs outils sont à disposition :

■ La fiche de révision
Une fiche de révision est l’outil idéal.

Pendant les devoirs, votre enfant réalise la fiche, il débute ainsi la phase d’apprentissage.
Le lendemain, il réécrit la fiche en sollicitant sa mémoire. L’objectif est de réactiver sa mémoire.
Il répète cette technique durant 2 ou 3 jours de suite, puis, de temps en temps afin de fixer l’information dans sa mémoire à long terme.

 

■ S’exercer
Les exercices permettent de tester la mémorisation car l’objectif est de retrouver une information mémorisée. Les neurosciences ont prouvé que récupérer une information a un effet bénéfique sur la mémorisation. Il est donc préférable de s’exercer plutôt que d’étudier à nouveau l’information.

 

Souvent, les élèves enchaînent les exercices sur une séance car ils pensent que cette technique facilite la mémorisation. S’exercer immédiatement permet de vérifier si on a compris. Toutefois, dans l’optique de tester sa mémoire à long terme, il ne faut pas s’exercer immédiatement mais après quelques jours car la distribution des exercices dans le temps est primordiale pour assurer la consolidation en mémoire.

 

Enfin, incitez votre enfant à varier les exercices. Il sollicite ainsi sa mémoire dans différents contextes : refaire les exercices proposés par le professeur, répondre aux questions du manuel, compléter un schéma, réaliser un qcm. Votre enfant évite ainsi l’écueil d’associer un exercice à une consigne précise.


Un professeur particulier peut aider votre enfant dans cette phase de mémorisation.

4 – Le sommeil consolide la mémorisation

Le sommeil : un allié de la mémoire

Durant le sommeil, le cerveau rejoue la journée et consolide les informations importantes. Le sommeil contribue à réorganiser les informations en mémoire afin d’en intégrer de nouvelles. La quantité et la qualité de sommeil sont donc primordiales.

 

L’idée selon laquelle on peut acquérir une nouvelle compétence en dormant est fausse. Par exemple, apprendre une langue étrangère, grâce à un enregistrement audio, pendant la nuit est impossible.


Le cerveau n’apprend rien, il rejoue la journée. En revanche, il est vrai que le cerveau peut être stimulé pendant la nuit. Dans une journée, on pulvérise une odeur dans une classe. Durant le sommeil, on pulvérise à nouveau cette odeur. Le lendemain, l’apprentissage est mieux consolidé.

 

Sources : 
[1] Stanislas Dehaene, Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines, Odile Jacob, 2018.
[2] Daniel Gaonac’h, Quand le cerveau se cultive, Hachette Superieur, 2019.
[3] Joseph Stordeur, Comprendre, apprendre, mémoriser, les neurosciences au service de la pédagogie, De Boeck Education, 2014.