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Article publié le 20/08/2023 par Cours Pertuis. Catégorie : accompagner mon enfant dans sa scolarité.
Être autonome dans la vie et plus précisément dans son travail scolaire est un enjeu primordial.
Mais, être autonome n’est pas une compétence innée, cela s’apprend. Au sein d’un cadre sécurisant, l’enfant développe peu à peu son autonomie.
Découvrez nos 5 astuces pour accompagner votre enfant vers l’autonomie scolaire.
Les chercheurs en sciences cognitives et de l’éducation définissent l’autonomie d’un élève comme « la faculté à prendre en charge ses apprentissages » [1].
L’autonomie est donc à la fois :
- une capacité : Il est capable de faire seul c’est-à-dire de s’engager dans le travail, de résister aux distractions et de s’adapter afin de surmonter les difficultés.
- une liberté : il choisit et décide seul c’est-à-dire il fixe ses propres objectifs et choisit ses méthodes et outils pour apprendre et évaluer ses résultats.
L’autonomie n’est pas innée, c’est une compétence qui s’acquiert
Très souvent, les enfants associent l’autonomie à :
■ la capacité de se débrouiller le mieux possible en faisant le moins d’efforts possible.
■ la liberté, synonyme de « je peux faire ce que je veux ». Ils en concluent qu’ils sont libres de travailler ou non. Et généralement, ils ne travaillent pas.
L’autonomie n’est pas innée, elle s’acquiert avec le temps. Il est nécessaire de l’accompagner afin de lui transmettre des outils, des ressources pour devenir autonome.
Un cadre sécurisant favorise l’autonomie
Autonomie ne signifie pas indépendance. Les parents fournissent un cadre sécurisant afin que l’enfant développe son autonomie. Sans cadre, l’enfant est vite dépassé, se décourage et abandonne. Un cadre trop strict ne permet pas à l’enfant de contrôler son environnement d’apprentissage, il attribue alors la responsabilité de ses résultats à ses parents.
Dans ce cadre, votre enfant exerce sa liberté de choix et apprend à faire le bon choix. Ce cadre est sécurisant, il permet de fixer des limites bien définies et d’éviter les négociations de règles systématiques et épuisantes.
Pour symboliser cette acquisition progressive de l’autonomie et de la responsabilisation, vous pouvez rédiger avec lui un « contrat ». Ce contrat présente les éléments clés suivants :
Afficher ce contrat dans sa chambre, il l’a ainsi sous les yeux et peut le consulter au besoin. Vous pouvez lui faire relire si vous constatez qu’il ne respecte plus une règle.
Se questionner et donner du sens à ses apprentissages
Pourquoi je fais cet exercice ? Pourquoi j’apprends le passé composé ?
La réponse est généralement unanime : « À quoi ça sert ? À rien ».
Dans le domaine scolaire, les enfants éprouvent des difficultés à se projeter dans l’avenir, habituellement, les arguments concernant le long terme ne fonctionnent pas : faire des études, obtenir des diplômes et un bon travail.
Pour l’aider dans sa réflexion : questionnez-le sur ses savoirs extra-scolaires :
Pourquoi as-tu appris à nager ? à jouer du piano ? à jouer au rugby ?
Démontrez-lui que les apprentissages scolaires ont un double intérêt :
Prenez un exemple : la lecture : Pourquoi j’apprends à lire ?
À court et moyen terme, apprendre à lire me permet de lire des BD, des mangas, les règles d’un jeu, les ingrédients d’une recette.
L’intérêt abstrait de la lecture est d’avoir un accès illimité aux connaissances (histoire, sciences, etc) et d’utiliser la lecture au quotidien (dans un supermarché, sur les panneaux routiers).
Un enfant autonome est capable de planifier et d’organiser son travail
a) Comprendre le sujet de la leçon
Afin de fixer son objectif d’apprentissage, votre enfant doit comprendre ce qu’il y a à faire. Aidez-le à comprendre le sujet de la leçon. Une leçon sur le participé passé diffère d’une leçon sur l’accord du participe passé.
Afin qu’il visualise l’objectif de la leçon et le plan, incitez-le à rédiger une fiche de révision. Cela facilite la compréhension et la mémorisation. En outre, il pourra consulter cette fiche selon ses besoins.
b) Le temps
Apprendre à gérer son temps est primordial : lorsqu’il a une leçon à apprendre ou un exercice à faire, incitez-le à estimer le temps nécessaire. Au début très approximatives, ses estimations s’affineront avec le temps.
Lorsqu’il a plusieurs matières à travailler, profitez de l’occasion pour lui montrer comment prioriser les matières.
Pour quand dois-tu apprendre cette leçon ? Et l’autre leçon ? D’après toi, par quelle matière est-il préférable de commencer ?
L’anticipation fait partie intégrante de la gestion du temps. Or, les enfants anticipent rarement et les devoirs sont faits à la dernière minute. Certains travaillent 20 minutes, puis 1 h le lendemain et 3 h le jour suivant. Expliquez-lui que l’anticipation permet de :
c) Les outils à utiliser
Être autonome c’est aussi choisir les bons outils, les bonnes ressources à mobiliser pour atteindre son objectif.
Demandez-lui :
Quelle information te manque-t-il pour faire cet exercice ?
Où peux-tu trouver cette information ?
Listez ces outils ensemble :
Un enfant autonome choisit une stratégie d’apprentissage efficace et s’auto-évalue
Présentez-lui les différentes stratégies d’apprentissage. Il n’y a pas une bonne stratégie mais des stratégies à utiliser en fonction de la matière et de leur efficacité. Gardez à l’esprit que nous utilisons tous des stratégies différentes car certaines nous conviennent plus que d’autres.
Mettez en pratique ces stratégies avec lui. Expliquez-lui que pour être approuvée, une stratégie doit être efficace c’est le but de l’auto-évaluation.
L’auto-évaluation permet d’évaluer l’efficacité d’une stratégie, de la modifier au besoin et donc de progresser.
S’auto-évaluer n’est jamais évident, il faut être conscient de ce que qu’on sait ou ne sait pas faire. Pour l’aiguiller dans son auto-évaluation, demandez-lui :
Le contrôle, c’était dans quelle matière ? Sur quel chapitre ? Que devais-tu faire ? Comment tu t’es senti ? C’était facile ou difficile ? Pourquoi ?
Analyser ensemble la réponse à ces questions, vous conclurez ainsi sur l’efficacité de la stratégie : le résultat obtenu correspond ou non au but fixé.
Ensuite, pour l’aider à analyser plus précisément son résultat, il est indispensable d’analyse ses erreurs.
Prenez un moment pour lui expliquer qu’il a le droit à l’erreur. On ne lui demande pas d’avoir tout bon du premier coup, l’erreur n’est pas un signal d’échec. Au contraire, il doit tirer profit de ses erreurs et les comprendre. C’est en se trompant que l’on apprend. Car l’erreur permet d’adapter (nombre d’erreurs faible) voire d’abandonner (nombre d’erreurs important) une stratégie.
Un enfant autonome se sent responsable de ses actes et de son travail scolaire
Les enfants ont du mal à comprendre que l’autonomie est associée à la notion de responsabilité c’est-à-dire au fait de répondre totalement de ses actes et de les assumer.
Laissez le libre de commencer par le français plutôt que les maths. N’hésitez pas à lui rappeler que vous lui laissez le choix, mais, à la fin, tout le travail doit être effectué. En le laissant choisir, il ne peut plus dire : « ça m’intéresse pas » car il a effectué son choix librement.
Beaucoup d’enfants associent les devoirs à la présence d’un adulte soit par manque de confiance en eux soit simplement par habitude, c’est pourquoi ils commencent très rarement à travailler seul. Expliquez-lui qu’être autonome et responsable signifie commencer à travailler seul mais en ayant à disposition de nombreux outils dont l’un d’eux est de demander de l’aide s’il ne comprend pas.
L’enfant a le contrôle sur certaines de ses actions (choix des horaires, de la matière pour débuter, de la stratégie d’apprentissage, etc), il prend alors la mesure des conséquences de ses actions. Ainsi, petit à petit, il comprend que ce qu’il fait (ou ne fait pas) a une conséquence.
Source
[1] Marie-Françoise Chesnais et Antoine de La Garanderie , Vers l'autonomie - L'accompagnement dans les apprentissages, Hachette Education ,1998